Marguerite tu es née en 1921,
au plus froid de l’hiver à la fin décembre.
Tu portais le nom d’une fleur sauvage
qui a fait semblant de se laisser domestiquer,
et cela t’allais si bien,
même si tu préférais que l’on t’appelle Margo
parce que cela faisait plus « royal ».
Tu étais normande et très fière de l’être.
Je me souviendrais de tes chewing-gums qui font des miettes,
de ton amour pour les fleurs
que tu cultivais dans ton jardin Herenguerville puis de Jullouville.
Je me souviendrais de ton élégance sans artifice,
de ton sens du beau.
Je me souviendrais de tes petits flans au chocolat,
de tes tartes aux mures,
du jambon petit pois et des petits suisses au sucre.
Tu m’as transmis l’amour des belles chaussures,
et ton don pour rendre la vie plus jolie avec trois fois rien.
Tu auras traversé la vie de ton petit pas léger mais déterminé,
toi qui n’avait peur de rien ni de personne.
Au revoir ma grand-mère,
tu es allée rejoindre celui que tu as aimé toute ta vie,
Dirck ton mari, ton amour …